Retrouvez la présentation de Hugues Edik, doctorant à l’Université d’Artois et à l’ Université de Yaoundé I.

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La communication de Hugues Edik
(Universités d’Artois et de Yaoundé I)

Contexte de l’étude

Loin d’être une simple activité ludique et apolitique, le sport est une pratique sociale dans laquelle chaque acteur tire profit, en fonction de sa position socioéconomique ou politique. Sans oublier que le sport est un canal de migration. Au départ, c’était la fuite de cerveaux. Progressivement, la fuite des sportifs s’est également accentuée. Pour exemple, en 1950, tous les joueurs du club de football Dresden Friedrichstadt, vice-champion de la République Démocratique d’Allemagne (RDA) ont déserté à l’Ouest de l’Allemagne après la fin de la première saison. D’après le ministère allemand pour la sureté de l’État de l’époque (Stasi), il y a eu au moins 615 athlètes originaires de la RDA qui se sont réfugiés à l’Ouest en 40 ans (entre 1950 et 1989). Soit une moyenne de 15,4 athlètes par an. Il est à noter que cette fuite des sportifs allemands s’est faite dans le contexte de la guerre froide. En revanche, celle qui est orchestrée dans depuis la mondialisation par les sportifs camerounais est une fuite volontaire, avec des motivations diverses. Comme le précise Andreff (2005), on est quitté de l’étude de la fuite des cerveaux (Brain drain), à l’étude de la fuite des muscles (Muscle drain).

Dans les pays du Sud (tiers-monde), la jeunesse africaine en général et camerounaise en particulier est de plus en plus attirée par les pratiques sportives. D’aucuns s’y impliquent par curiosité, par passion et d’autres pour y faire carrière. De même, il devient fréquent de voir les États s’engager pour promouvoir les activités sportives à l’échelle internationale. Pour plusieurs sportifs, les compétitions internationales sont désormais un moyen pour migrer et changer de vie. C’est le canal le plus facile et rapide pour se rendre dans d’autres pays soit parce qu’on souhaite échapper à une certaine réalité, soit parce qu’on est attiré par de nouvelles conditions socioéconomiques ou politiques, qui peuvent donner une nouvelle dynamique au projet de vie qu’on souhaite réaliser. Ce phénomène migratoire est fréquent dans le milieu sportif camerounais. Depuis quelque temps, on assiste à une tendance qui s’intensifie au fil du temps, la fuite des sportifs en compétition. Il devient de plus en plus récurrent d’apprendre lors d’une compétition internationale qu’il y a eu une fuite des sportifs. Entre 1994 et 2018, il y a 95 sportifs camerounais qui ont pris la clé des champs en compétition internationale. Après avoir obtenu des témoignages de plusieurs sportifs, il apparait que les réseaux migratoires sont un des piliers de la fuite de ces athlètes. Ce qui fait de cette thématique un pan de notre étude doctorale en cours, qui porte sur la fuite des sportifs camerounais lors des compétitions en Occident : Le cas dans les sports individuels (1994-2018).

Clarification conceptuelle

La compréhension de ce sujet impose une clarification de certains termes clés. D’abord la fuite. Ce concept est défini de différentes façons en fonction du champ d’étude. Étymologiquement, la fuite vient du participe passé fui du verbe fuir. Dans le dictionnaire universel de langue française (2002), la fuite est définie comme une attitude qui consiste à se dérober pour ne pas être confronté à une réalité ou pour échapper à un danger. Ce terme est choisi à dessein pour présenter, comme le confirme Rana Karam (2013), deux tendances : D’une part, la volonté d’échapper à des situations problématiques dans lesquelles les athlètes camerounais évoluent. D’autre part, l’attraction vers de nouveaux horizons que ces sportifs estiment meilleurs pour leur vie sociale et sportive. Sur le plan international, le mot fuite est choisi non seulement à cause de l’acte qui est posé, mais aussi pour attirer l’attention afin de faire savoir que cela est le produit d’un malaise, d’une situation inconfortable qui mérite d’être analysée. La fuite  est donc définie comme l’attitude qui consiste pour un athlète à se soustraire ou à quitter l’équipe nationale du pays qu’il représente lors d’une compétition internationale, sans l’autorisation des responsables de la délégation qui l’encadre.

Ensuite, la migration sportive. Comme l’affirme Schotté (2005), c’est le déplacement des athlètes dans le but de gagner leur vie par le sport qu’ils pratiquent. Cette migration peut être régulière ou irrégulière. Elle est différente de la fuite des sportifs. Mais cette fuite est un pan ou est incluse dans la migration sportive.

Enfin, les réseaux migratoires. Ils peuvent être définis comme l’ensemble de personnes ou d’institutions qui participent de façon informelle, prêt ou de loin, à l’accomplissement d’un projet migratoire. Dans ce contexte, ce sont ces personnes, des intermédiaires qui favorisent la fuite des athlètes camerounais depuis la conception ou à un moment donné de ce projet jusqu’à sa réalisation.

Etat de l’art

Plusieurs auteurs ont abordé les questions de migrations en général et quelques-uns dans le sport en particulier. C’est le cas Pondi (2016), qui analyse le déplacement des Africains à l’intérieur et à l’extérieur de leur continent. Il met en évidence les différentes causes qui poussent les africains à migrer de façon globale. Mais il ne présente pas les spécificités des migrations liées à chaque profil et il ne prend pas en compte le profil sportif. Frenkiel (2021) pour sa part analyse un pan méconnu de l’immigration algérienne en France en mettant un accent sur le profil des immigrés algériens et leur histoire dans le milieu du football français. Il fait ressortir l’influence des intermédiaires dans ce processus migratoire. De plus, Frenkiel (2012) analyse la condition d’immigré des footballeurs professionnels camerounais en France, montrant également l’influence des entraineurs qui apparaissent comme des réseaux migratoires de ces sportifs à un certain moment de leur carrière. Seulement, son étude est basée sur le football alors que certaines réalités sont propres aux sports individuels dans pays d’Afrique subsaharienne comme le Cameroun. Schotté (2012) évoque la construction du talent dans la vie d’un sportif. Il met en évidence les situations de vie qui influencent, chacune à son niveau, le devenir de l’athlète. Ce qui aura par la suite une influence sur sa prise de décision dans le cadre de son projet migratoire. De son côté, Djoubaïrou (2014) analyse le dispositif juridique du sport camerounais et l’ensemble d’éléments migratogènes qui interviennent dans le changement de nationalité de ces sportifs au-delà des spéculations médiatiques. Pour lui, c’est la réalité socioéconomique et infrastructurelle qui influence le départ des sportifs africains en général et camerounais en particulier. Mais, il ne mentionne aucunement l’implication des réseaux migratoires dans l’analyse des désertions dont il fait allusion. Edik (2020) aborde la question de la fuite des athlètes camerounais, en mettant un accent sur l’influence des réseaux migratoires dans la fuite des sportifs en athlétisme. Les recherches qu’il a menées révèlent que plusieurs athlètes conçoivent le projet de fuite avant le départ pour la compétition. Il ressort de son mémoire que la famille et les amis ont une influence considérable dans la fuite des athlètes. Seulement, sa recherche n’est limitée qu’à un sport individuel (athlétisme). Dans le cadre de cette étude doctorale, la recherche va être faite dans divers sports individuels.

 Le constat qui ressort de ces lectures est que ces auteurs abordent, chacun à sa façon, les questions liées à la migration dans et en dehors du sport. Il y a assez d’informations qui en ressortent certes, mais il y a un manquement sur l’aspect de la fuite des sportifs en compétition et l’influence des réseaux migratoires. C’est la raison pour laquelle nous allons mener une étude dans ce sens car,  comme l’affirme Poli (2010), de nombreux intermédiaires interagissent pour construire des canaux migratoires qui permettent aux sportifs de migrer.

Question centrale de recherche

Cet état de l’art suscite la volonté de répondre à la question de savoir : Quelle est l’influence des réseaux migratoires dans la désertion des sportifs camerounais lors des compétitions internationales.

Questions subsidiaires

Mieux encore, qui sont les intermédiaires impliqués dans la fuite de ces athlètes camerounais ? Comment influencent-ils cette fuite et pourquoi ce n’est qu’en compétition internationale que ces réseaux migratoires interviennent pour encourager cette fuite ?

Cadre méthodologique

Pour mieux analyser cette problématique, deux éléments clés sont à prendre en compte : Les sources et la méthode. Concernant les sources, l’analyse de l’influence des réseaux migratoires dans la fuite des sportifs camerounais s’est faite sur la base des sources orales, des articles de presse en ligne et de la production scientifiques. Jusqu’ici, pour le cas des sources orales, plusieurs athlètes camerounais qui ont fui, les athlètes qui s’entrainent au Cameroun, les entraineurs, les dirigeants du sport camerounais ont été interrogés. Nous avons obtenu les témoignages des personnes comme :

• Apess Ekanga Fany Laure, sprinteuse camerounaise évoluant en Europe
• Bell Bonong Irène, sprinteuse internationale camerounaise évoluant au Cameroun
• Kinang Patrice, entraineur national du Cameroun des sauts horizontaux
• Kuoh Kotté Charles, Secrétaire général de la fédération camerounaise d’athlétisme.
• Ishaga Souleymanou, entraineur national du Cameroun des sauts verticaux
• Ndzana Germain, Directeur des compétitions au Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC)
• Oyono Marie – Dolly, entraineur national du Cameroun des épreuves combinées
• Toukene Guebogo Claude, ancien sprinteur qui a participé aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996

Pour ce qui est des sources écrites, nous nous sommes servi des informations tirées des lectures des productions scientifiques qui abordent les questions de migration, de sport et des migrations sportives avec un accent sur les réseaux migratoires. Sans oublier les données recueillies sur le terrain que nous avons compilées sur les fiches personnelles. La méthode qualitative est choisie dans le cadre de cette étude à travers l’observation et les entretiens menées. Cela permet de comprendre les expériences personnelles et d’expliquer l’action des réseaux migratoires étudiées. Nous avons fait usage de la théorie relationnelle des migrations qui est axée sur les réseaux migratoires. Développée par Piché (2013), elle stipule que le réseau migratoire est un ensemble de relations humaines qui constitue l’intermédiaire et le médiateur entre les faits structurels liés à la migration et les faits individuels.  

Résultats obtenus

L’analyse des données issues des lectures et des entretiens nous a permis d’établir une liste de quatre-vingt-quinze (95) fuites de sportifs camerounais, durant lesquelles 70 hommes et 25 femmes de six (06) disciplines sportives ont pris la clé des champs entre 1994 et 2018 dans neuf (09) pays occidentaux. Nous avons pu aboutir à plusieurs résultats. Avant la question de savoir pourquoi c’est uniquement en compétition en Occident qu’il y a ces fuites, deux éléments sont à prendre en compte.

 D’une part, plusieurs sportifs camerounais n’ont pas des moyens suffisants pour entamer une procédure d’émigration de manière légale. En effet, la trajectoire des sportifs qui ont fui et même ceux qui s’entrainent au Cameroun montre que ces derniers ne sont pas aisés. La population sportive camerounaise est constituée en grande partie des élèves, des étudiants, de quelques fonctionnaires d’État généralement issus des clubs des forces armées et police ou de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS). Sans oublier une partie des athlètes vivent des métiers de subsistances répertoriés dans le secteur informel. L’amateurisme des championnats camerounais de tous les sports individuels fait en sorte que, quand bien même ces sportifs appartiennent à des clubs, ces derniers ne prennent vraiment pas en charge leurs pensionnaires. Comme conséquence directe, la compétition internationale devient le seul moyen efficace d’émigrer sans dépenser de l’argent et du temps dans les procédures lorsqu’on est sélectionné. Sur cette base, il y a pour la plupart du temps un projet migratoire qui est conçu lorsque l’athlète sait qu’il est susceptible d’être sélectionné par ses performances. Pour information, la préparation d’une tournée de compétition de deux semaines peut être évaluée à au moins 1 500 000 Fcfa, soit environ 2 226 euros. Ce qui est une somme énorme pour les athlètes économiquement vulnérables qui évoluent dans un pays où le salaire minimum de croissance (SMIC) est à 36 270 Fcfa, soit moins de 56 euros par mois.

D’autre part, il arrive que certains sportifs trouvent des moyens pour préparer des tournées de compétition en Occident. Ils constituent des dossiers complets pour obtenir un visa. Seulement, la demande de visa est refusée par les services consulaires, parfois sans motif objectif. Pour preuve, il est clairement mentionné sur le formulaire demande de visa à l’ambassade de France au Cameroun que « la présentation d’un dossier complet n’entraine pas nécessairement la délivrance du visa ». Plusieurs ont essayé, mais sans succès. À en croire Ishaga Souleymanou (communication personnelle, 24 avril 2019) entraineur national camerounais des sauts verticaux, « c’est frustrant et même énervant à la limite qu’un athlète présente un dossier complet mais n’obtient pas le visa. Cela a une influence sur la fuite des sportifs ». C. Kuoh Kotté (communication personnelle, 25 août 2019) donne un témoignage assez pointilleux sur cette situation :

C’est malheureux ! Je suis moi-même allé voir le consul de France à Yaoundé pour lui demander pourquoi les enfants n’ont pas eu le visa. Il m’a répondu qu’il a peur que ces derniers prennent la fuite. Je lui ai présenté de nouveau tous les documents. Ces athlètes revenaient fraichement des grandes compétitions majeures. Certains sont revenus des Jeux du Commonwealth en Australie, certains sont allés à Glasgow et sont revenus, avec toutes les pages de visa d’entrée et de sortie. Il a tout de même refusé le visa aux sportifs.

Dès lors, la compétition internationale apparait pour certains sportifs comme le seul moyen efficace et efficient pour la réalisation d’un projet migratoire. Ce qui implique une fuite soit à l’arrivée dans le pays de compétition, pendant ou même après la compétition. C’est dans ces circonstances que les réseaux migratoires sont actionnés pour influencer cette fuite. Les informations issues des recherches identifient trois principaux réseaux.

D’abord, c’est la famille qui est le premier réseau migratoire utilisé par les sportifs dans le cadre de leur fuite en compétition internationale.  En effet, lorsque la liste de sélection pour le voyage est publiée et que les visas sont sortis, les athlètes qui ont pour ambition de fuir contactent leurs familles pour entrer en relation avec des proches en même de les accueillir dans le pays qui reçoit la compétition. De façon pratique, les contacts sont échangés, les itinéraires de bus, de métro, de voiture jusqu’à l’arrivée chez le proche sont communiqués à l’athlète. Il y a parfois un supplément d’argent qui est donné au sportif afin de tenir après sa fuite jusqu’au moment de son installation définitive. Il effectue tous les calculs pour connaitre le moment le plus adéquat pour quitter l’équipe nationale.

Ensuite, les ami(e)s constituent également un réseau migratoire solide dans le cadre de la fuite des sportifs camerounais lors des compétitions internationales. Comme pour le cas de la famille, ils fournissent les informations essentielles à la fuite en compétition. Une légère différence est tout de même observée à ce niveau. Des fois, l’athlète n’envisage pas fuir lorsqu’il quitte le Cameroun. Mais à son arrivée et durant la compétition, il y a des rencontres avec des anciens amis ou avec des compatriotes qui sont déjà installés dans le pays qui accueille la compétition. C’est alors qu’il y a un échange des contacts, des informations sur le mode de vie, sur les possibilités d’une installation future. Lorsque que l’athlète fait l’analyse rapide du rapport coût-bénéfice comme l’a relevé Piché (2013) et que c’est positif, la décision est prise. Dès qu’il y a une faille pendant ou après la compétition, la fuite est orchestrée.

Enfin, certains entraineurs et intermédiaires sportifs étrangers établissent les canaux migratoires pour la fuite des sportifs camerounais en compétition internationale. En réalité, il arrive que les entraineurs influencent les fuites des sportifs soit par leurs contacts dans les pays de compétition, par leurs conseils et points de vue, ou même par leur implication directe. Un entraineur qui a voulu rester sous anonymat par peur de représailles a d’ailleurs fait des aveux en ces termes : « J’ai aidé l’une de mes filles à fuir (lors des Jeux de la Francophonie d’Ottawa en 2001). J’ai également été informé du projet de fuite d’une autre en 2005 en Finlande, mais je n’eus rien dit ». À en croire plusieurs entraineurs, ils ne sont pas trop rigoureux avec les athlètes qui décident de fuir lorsqu’il y a des opportunités, car ils comprennent les réalités dans lesquelles ces jeunes évoluent au Cameroun.   

Comme ils l’affirment, lorsqu’ils sont en compétition internationale et qu’à un moment donné il y a des petits regroupements, ils savent déjà qu’il y a une fuite qui se prépare. Dans d’autres cas, la fuite est impulsée par des agents sportifs étrangers qui abordent directement les athlètes pour faire des propositions. P. Kinang (communication personnelle, 25 février 2019) explique le cas d’une sauteuse qui a fui lors de leur déplacement à Glasgow en 2014 aux jeux du Commonwealth. Il affirme qu’« elle a été approchée par des agents sportifs qui lui ont proposé de rester, de trouver d’abord un lieu où elle sera hébergée. Ils vont l’aider à obtenir ses documents, à être en règle et à s’inscrire à l’Université. Directement, on lui a proposé un club pour s’entrainer ».  

Toutes choses qui montrent de façon claire l’influence des réseaux migratoires, sur la base des liens familiaux, amicaux et des forces profondes étrangères comme l’a relevé Edik (2020), dans la fuite des sportifs camerounais lors des compétitions internationales.

Discussions et perspectives de recherche

Tirée de la recherche doctorale en cours qui a pour sujet « La fuite des sportifs camerounais lors des compétitions en Occident : Le cas dans les sports individuels (1994-2018) », cette communication a pour but de montrer l’influence des réseaux migratoires dans la fuite des athlètes en compétitions internationales. Sur la base des informations issues des sources orales et écrites, qui sont analysées avec une méthode qualitative et une théorie relationnelle des migrations internationales, il apparait que la famille, les ami(e)s, les entraineurs et agents étrangers sont les réseaux migratoires qui contribuent à ce phénomène migratoire. Leur influence repose sur la communication d’informations utiles sur les canaux migratoires, l’approvisionnement en finances et le fait de prodiguer des conseils qui participent à son accomplissement. Les réseaux migratoires apparaissent comme les intermédiaires qui peuvent soit limiter ou bannir la volonté de fuir en compétition, soit encourager, impulser ou donner une nouvelle dynamique à la fuite des athlètes. Il sera intéressant à l’avenir d’approfondir cette recherche en abordant les thématiques peu ou pas explorées comme les facteurs migratogènes qui causent la fuite des sportifs, le devenir des sportifs issus des fuites, la mobilité des sportifs sur la scène internationale ou même l’implication des instances fédérales sportives et les États dans la construction des carrières sportives africaines dans les sports individuels. 

Mots clés : fuite, intermédiaire, migration sportive, réseaux migratoires.

Sources et références bibliographiques

Sources orales

N°	Noms et prénoms	Age	Statut social	Date et lieu de l’entretien
1	Apess Ekanga Fany	33 ans	Sprinteuse camerounaise	Juillet 2019 à Yaoundé
2	Bell Bonong Irène	27 ans	Sprinteuse camerounaise	Août 2019 à Yaoundé
3	Ishaga Souleymanou	52 ans	Entraineur national des sauts	Avril 2019 à Yaoundé
4	Kinang Patrice	44 ans	Entraineur national des sauts	Février 2019 à Yaoundé
5	Kuoh Kotté Charles	57 ans	Secrétaire Général de la F.C.A	Août 2019 à Yaoundé
6	Ndzana Germain	53 ans	Directeur compétitions au CNOSC	Avril 2019 à Yaoundé
7	Oyono Marie – Dolly	61 ans	Entraineur national des épreuves combinées	Juin 2019 à Yaoundé
8	Toukene Guebogo C.	47 ans	Ancien international camerounais	Août 2019 à Yaoundé

Bibliographie

Articles

• Andreff, W., (2005), “Gouvernance in sport : the good the bad & the Ugly“, 4^th play the game conference.
• Frenkiel, S., (2012) « La permanente condition d’immigré sportif africain : Une socio – histoire des footballeurs professionnels camerounais en France (1954-2010) », Histoire social/social history, Volume 45, Number 90, pp. 255-280, 10.1353/his.2012.0051.
• Poli, R., Ravenel, L., Benson, R. (2010). « Les trajectoires des footballeurs africains à la lumière de la mondialisation », in l’Afrique au cœur du sport, Cahiers d’outre-mer.

Ouvrages

• Frenkiel, S. (2021). Le football des immigrés: France-Algérie, l’histoire en partage, Presses Universitaires Artois.
• Pondi, J. E. (2007). Immigration et diaspora – Un regard africain, Maisonneuve-Larose.
• Schotté, M., (2012). La construction du « talent ». Sociologie de la domination des coureurs marocains, Raisons d’agir, coll. « Cours & travaux ».

Mémoires

• Djoubaïrou, L. D. (2014) « L’athlétisme camerounais à l’épreuve de la désertion, de l’exode et du changement de nationalité des athlètes : Contribution à la mise d’un dispositif de lutte contre le phénomène », Mémoire soutenu pour l’obtention du CAPES-II, Institut National de la Jeunesse et des Sports du Cameroun.
• Edik, H. (2020). « La fuite des athlètes camerounais lors des compétitions internationales : Le cas en Athlétisme (1994) », Mémoire de Master en Histoire, Université de Yaoundé 1.

Thèse

• Karam, R., (2013). « Mieux comprendre la fuite des adolescents pris en charge en milieu substitut », Thèse de Doctorat Ph/D en Psychologie, Université de Québec.

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